L’histoire de l’écriture, élément essentiel de la civilisation humaine, a émergé à différents moments et dans divers endroits. Son origine remonte à environ 14 siècles avant l’ère commune. Depuis ses débuts, l’écriture arabe a subi une remarquable évolution, passant de ses premières formes à son utilisation actuelle.
Écriture proto-sémitique
L’écriture proto-sémitique est un système d’écriture abjad (alphabet consonantique) qui est apparu dans le Levant (en Proche-Orient), au XIXe siècle avant notre ère. Elle a jeté les bases des systèmes d’écriture utilisés par les langues sémitiques, et son influence peut être observée dans les écritures modernes de l’hébreu, de l’arabe et d’autres langues sémitiques.
Écriture araméenne
Les Araméens ont propagé leur alphabet au Xe siècle avant notre ère. L’écriture araméenne dérive du phénicien et a donné naissance à des dialectes et écritures locales (hébreu carré, palmyrénien, nabatéen, syriaque). Aujourd’hui, elle est utilisée dans des contextes liturgiques et académiques.
Écriture syriaque
L’écriture syriaque est un système d’écriture, dérivé de l’araméen, apparu au Ie siècle de notre ère. Elle a été employée pour copier et préserver de nombreux textes religieux, théologiques et littéraires de la tradition chrétienne. Au fil des siècles, elle s’est répandue dans d’autres régions, notamment en Mésopotamie et en Perse, où elle a été adoptée par d’autres groupes linguistiques, tels que les Mandéens et les Perses chrétiens.
Écriture pré-islamique
Les premières écritures arabes pré-islamique ont été introduites vers le VIIIe siècle av. J.-C. dans la péninsule arabique. Les Arabes utilisaient divers systèmes d’écriture : l’écriture al-musnad dans le Sud et l’araméen dans le Nord. Les inscriptions concernent des sujets funéraires, commémoratifs, et des textes de poésie dont les plus célèbres « mu’allaqât » étaient exposés à la Kaaba.