1. Les premiers scribes du Coran
La postérité ne retiendra qu’une dizaine de scribes qui auraient noté la révélation, au fur et à mesure de sa transmission au Prophète Muhammad. Il s’agit de Abân b. Sa’îd, (m. 632), ‘Alâ b. al-Hadramî (m. 632/2 ou 641/2), b. Alî b. Abî Tâlib (vers 600-661), Hanzala b. Abî Rabî’(m.670/1), Jâbir b.Sa’îd b. al-’As (606-697), Mu’âwiya b. Abî Sufiân (602-680), Ubayy b. Ka’b (m.649), Uthmân b. ‘Affân (574-656) et Zayd b. Thabît (611-665). Les femmes calligraphes participent à l’apprentissage et à la transmission de l’écriture et du savoir. Elles sont encouragées par le prophète à étudier, à l’instar de la mecquoise Al-Shifa bint ‘Abdullah al-Qurashiyyah al-Adawiya (m. 640) dont on rapporte qu’elle enseigne l’écriture à Hafsa (605-661), épouse du prophète.

Miniature d’un scribe
XVIIIe – XIXe siècle
Fondation ADLANIA, Iconographies, ICO-404

Monnaie en bronze arabo-byzantine de la période Omeyyade
VIIe – VIIIe siècle
Diamètre : 2,25 cm
Fondation ADLANIA, Objets, OBJ-1662

Pièce de monnaie arabo sassanide de la période Omeyyade au nom de Ubayd Allah ibn Ziyâd, dirham
VIIe siècle
Diamètre : 3 cm
Fondation ADLANIA, Objets, OBJ-2295
2. Le style calligraphique
Le Hijâzî (VIIe siècle)
Né au début du VIIe siècle le style hijâzî, dont le nom s’inspire de l’écriture employée à la Mecque et Médine (Hijâz), se caractérise par ses formes angulaires, larges et espacées, avec une certaine irrégularité dans la taille et la forme de ses lettres élancées dont les verticales (hampes) penchent vers la droite.
Pendant plusieurs décennies, le Coran demeure le seul livre arabe copié dans ce style, selon le célèbre auteur, Muhammad ibn Ishâq Ibn al-Nadîm (m. 990), qui décrivait dans son catalogue, « Al-Fihrist », les premières écritures utilisées au Hijâz.

Feuillet d’un Coran
Sourates XXVI 184-227 et XXVII 1-4
VIIe – VIIIe siècles
Parchemin, 31,5 x 21,5 cm
Mode : Hijâzî
British Library, OR 2165